L’exposition “Paris Noir”, a ouvert ses portes ce mercredi 19 mars au Centre Pompidou à Paris. Elle retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre 1950 et 2000 venant d’Afrique, des Amériques et des Caraïbes dont les œuvres ont rarement été montrées en France.
C’est une exposition qui est un défi en soi. D’abord, elle a vocation à être plus qu’une exposition, c’est une exposition de rattrapage patrimonial. C’est-à-dire que ce sont non seulement des artistes qui n’ont pas été présentés dans des expositions au Centre Pompidou, mais ce sont aussi des artistes qui n’ont pas été collectionnés, acquis par les collections publiques françaises.
Cette exposition représente beaucoup de défis pour une institution, parce que c’est une exposition massive qui nous fait renouer avec nos grandes expositions des débuts du Centre Pompidou. C’est une exposition pluridisciplinaire, transcontinentale.
L’exposition couvre une période historique particulière qui est cette épopée des décolonisations, dès la fin des années 40, ce qui est une chose assez incroyable, parce que que Paris, à ce moment-là, est encore la capitale d’un empire colonial.
C’est une exposition qui parle du passé, mais qui parle d’un passé qui nous permet d’éclairer un peu mieux le présent.
Et elle nous parle à la fois de ce moment d’autonomisation, donc de comment les artistes peuvent aider à accompagner l’indépendance des pays africains, par exemple.
Beaucoup de ces artistes modernes affirment, par exemple, l’idée de synthèse. On voit ça, par exemple, au Nigeria, dans les premiers mouvements portés par des artistes modernes. Donc, il y a vraiment des chemins communs qui sont proposés et en même temps des endroits où l’on voit que cette relation avec l’ancien pays colonisateur reste une question qui a encore une grande marche qui est en cours vers l’égalité, vers la liberté. Et on n’est pas du tout au bout de ce processus-là.
























