La crise au Cameroun atteint une nouvelle dimension avec une tension qui s’intensifie autour de la Fédération camerounaise de football. En effet, cette dernière est enlisée dans une série de problèmes qui semblent inextricables. Après le départ fracassant de deux clubs du championnat, c’est au tour des arbitres camerounais de déclarer leur retrait des compétitions liées à la Fédération, ce qui constitue une étape supplémentaire dans la détérioration d’un climat déjà très tendu. Cette semaine a donc marqué le début d’une crise sans précédent dans le football camerounais, avec les arbitres annonçant un mouvement de grève, protestant contre des retards de paiement accumulés depuis plusieurs saisons.
Le communiqué signé par Alioum Sidi, président de l’Association camerounaise des arbitres de football, précise clairement que tant que leurs revendications pour des paiements en souffrance ne seront pas satisfaites, ses membres ne prendront plus part à aucun match. Cette grève ne se limite pas à la première division; elle s’étend à l’Elite One, Elite Two, le football féminin, le futsal, le beach soccer et les ligues régionales et départementales. La tension est montée à cause de primes impayées sur quatre saisons, malgré des subventions attribuées par l’état pour couvrir ces nécessités. Les arbitres critiquent la Fecafoot pour son manque de réactivité et l’absence de communication, reprochant à Samuel Eto’o, son président, une gestion inefficace.
Dans ce climat déjà explosif, Djiko FC de Bandjoun et Bamboutos de Mbouda, clubs de première division, ont quitté l’Élite One pour protester contre la gestion de la fédération qu’ils jugent déplorable, comme exprimé dans une lettre du président de Bamboutos. Alioum Sidi appelle ses collègues arbitres à rester fermes et vigilants, malgré les pressions, et à maintenir leurs entraînements en attendant une résolution à cette situation complexe. La Fecafoot est sous une pression considérable, avec son calendrier suspendu, et doit rapidement trouver une solution pour réintégrer les arbitres, cruciaux au bon déroulement des compétitions.
