Le nombre de cas de mpox recensés en Sierra Leone a considérablement augmenté, atteignant 1.140 avec neuf décès depuis le début de l’année dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon un récent bilan communiqué par le ministère de la Santé. La semaine précédente, les autorités sanitaires avaient rapporté six décès et comptabilisé 763 cas. La capitale, Freetown, est particulièrement touchée avec un total de 838 cas identifiés, selon les derniers chiffres communiqués dans la soirée du 1er mai. Cette nette augmentation des cas de mpox au cours des dernières semaines a poussé Sierra Leone à déclarer l’état d’urgence sanitaire dès janvier 2025 après l’apparition des deux premiers cas, dans le but de contenir cette infection virale potentiellement mortelle. Les efforts pour contrôler la propagation continuent d’être déployés pour protéger la population face à cette crise.
Le pays a initié une vaste campagne de vaccination visant à immuniser sa population contre la maladie, ciblant principalement les enfants âgés de 12 ans et plus, les personnes présentant des facteurs de risque ainsi que les personnels de santé particulièrement exposés. Cette campagne a débuté en avril 2025, après avoir obtenu 61.300 doses de vaccin fournies généreusement par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Nous intensifions les efforts de vaccination dans Freetown, ainsi que dans les villes situées à proximité des frontières et les zones rurales », a déclaré avec assurance Desmond Maada Kangbai, le responsable du programme de vaccination au ministère de la Santé. « Jusqu’à présent, nous avons réussi à vacciner 2.500 personnes », a-t-il précisé. Face à l’augmentation inquiétante du nombre de cas de mpox, le Gouvernement a pris l’initiative d’ouvrir, dès février 2025, quatre centres de traitement dans la capitale, dans le but de renforcer le soutien aux patients.
Le mpox, causé par un virus appartenant à la même famille que celui de la variole, se caractérise principalement par une fièvre élevée et l’apparition de vésicules cutanées. Cette maladie, qui a été repérée pour la première fois en République démocratique du Congo (RDC) en 1970, était initialement confinée à une dizaine de nations africaines. Cependant, à partir de 2022, elle a commencé à se répandre dans diverses régions du globe, y compris au sein de pays développés où le virus n’avait jamais été détecté auparavant.
En 2024, l’OMS a déclenché l’alerte maximale en raison de l’ampleur de cette épidémie. La Sierra Leone, qui avait été gravement affectée par l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest une décennie auparavant, avait compté environ 4.000 décès liés au virus, touchant notamment près de 7% des effectifs médicaux, entre 2014 et 2016.
