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Kenya/Détention de fourmis vivantes : quelle sanction a été infligée aux auteurs de biopiraterie ?

Le mercredi 7 mai, à Nairobi, un jugement a été rendu contre deux jeunes Belges accompagnés de deux complices, les condamnant à une peine d’un an d’emprisonnement ou à une forte amende. Cette décision judiciaire est la conséquence de leur tentative de faire sortir clandestinement du Kenya des milliers de fourmis reines, un acte qui a été qualifié de « biopiraterie », soulignant ainsi la gravité de leur infraction liée au trafic illégal d’espèces.

La fourmi de feu amazonienne, capable de dévorer jusqu’à l’os un veau vivant, arrive dans nos jardins

Quatre personnes, parmi lesquelles se trouvent deux adolescents belges, ont été condamnées mercredi dernier, le 7 mai, au Kenya, à une peine d’un an de prison ou à une amende d’un million de shillings kényans, soit environ 7 740 dollars. Cette condamnation fait suite à une affaire de possession illégale de fourmis, une situation qui a mis en lumière des préoccupations liées à la biopiraterie présumée, une pratique qui suscite beaucoup d’attention.

Les accusés comprenaient également un ressortissant vietnamien et un Kenyan. Tous ont plaidé coupables de possession d’insectes qui sont protégés par les réglementations kényanes. Cependant, ils ont réfuté toute intention de trafic de ces créatures. À l’origine, leurs dossiers étaient traités séparément, mais ont été regroupés dans le cadre de ce procès commun.

La fourmi de feu, ou Solenopsis invicta, est originaire d’Amérique du Sud.

Lors des opérations menées par les autorités, plus de 5 000 fourmis reines furent saisies, majoritairement de l’espèce Messor cephalotes, qui est endémique au centre du Kenya. Ces fourmis étaient soigneusement emballées dans plus de 2 000 tubes d’essai, permettant aux insectes de survivre jusqu’à deux mois. Elles ont été découvertes le 5 avril dans plusieurs villes, dont Naivasha, Nairobi et Machakos.

Le Kenya Wildlife Service, organisme chargé de la préservation de la faune kényane, a condamné fermement ce qui est vu comme un acte de biopiraterie. Selon eux, les suspects avaient l’intention d’expédier ces fourmis vers certains marchés exotiques en Europe et en Asie où la demande pour des espèces rares ne cesse de croître. Le Kenya applique des lois strictes interdisant la possession ou l’exportation de ses espèces animales sans l’obtention préalable des permis nécessaires. Les sanctions pour de telles infractions peuvent être sévères, allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement assortis d’une amende minimal de 10 000 dollars. Dans ce cas, le tribunal a choisi de sanctionner proportionnellement à la valeur estimée des fourmis saisies.

P'Africa TV

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