Abidjan, le 12 mai 2025 – Sur le site historique de Kanga Nianzé, à Tiassalé, lieu de mémoire et point de départ des esclaves, la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire de la Côte d’Ivoire un pôle mémoriel d’envergure internationale, structuré et pensé judicieusement au bénéfice des communautés.

Lors de la commémoration du 10ᵉ anniversaire des Journées Mémoires de l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire, axée sur le thème « Marronnage, résilience et liberté », étaient présents l’ancienne Garde des Sceaux et ministre de la Justice de France, Christiane Taubira, l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, la présidente de l’Association des Antillais et Guyanais de Côte d’Ivoire (AAG-CI), Rollande Orsinet-Etté, ainsi que de nombreuses autres personnalités.
« L’engagement du Président de la République, son Excellence Alassane Ouattara, du gouvernement, par l’intermédiaire de mon département ministériel, des chercheurs, des autorités préfectorales et municipales, ainsi que les habitants de Kanga Nianzé, à qui je rends hommage, est total ! Ce site sera celui de la transmission et de la paix », a répété la ministre lors de cette Journée des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.




Pour Françoise Remarck, il est impératif de préserver la mémoire collective afin d’honorer les femmes, les hommes et les enfants arrachés à leur terre, à leur famille et à leur humanité.
« À Kanga Nianzé, dans le lit de la rivière sacrée Bodo, sur le Nianzé, les esclaves déportés subissaient un dernier rituel : un bain purificateur censé effacer leur passé, leur mémoire, leur nom. Ce site, comme tant d’autres à Grand-Lahou, Sassandra, Fresco, ou encore Broubrou, porte les stigmates d’un passé longtemps enfoui sous le silence. Grâce à l’État de Côte d’Ivoire, aux recherches pluridisciplinaires menées par nos archéologues, historiens, anthropologues, linguistes, chercheurs et avec l’appui de l’UNESCO, ces lieux sont désormais identifiés, documentés et destinés à être valorisés », a-t-elle souligné.
Pour rappel, c’est en 1994, à Ouidah au Bénin, que l’UNESCO a lancé le projet « La Route de l’esclave », aujourd’hui renommé « Les Routes des personnes mises en esclavage ». Le 10 mai est la date symbolisant la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité en France.


















