Kouyaté AHOUA, dirigeante d’entreprise et promotrice du Gala des PME, partage son expertise
Le Salon de l’Entrepreneuriat Féminin de Dakar est une initiative conçue pour soutenir l’intégration et le renforcement des PME dirigées par des femmes. La 4ème édition s’est tenue les 11 et 12 mai à la Place du Souvenir Africain à Dakar, au Sénégal. Cet événement réunissant des femmes ambitieuses et créatives a vu la participation de Mme Kouyaté AHOUA, cheffe d’entreprise et promotrice du Gala des PME.

Invitée d’honneur de ce salon, Mme Kouyaté AHOUA a eu l’opportunité de partager sa vision sur une question cruciale : « Comment l’entrepreneuriat féminin peut-il contribuer à réduire les inégalités économiques en Afrique ? ». À cette interrogation, la promotrice du Gala des PME affirme : « En cessant de considérer les femmes comme le maillon faible de l’économie. »
Selon Mme Kouyaté, depuis des années, des lois, des politiques et des programmes ont été mis en place pour soutenir les femmes. Des efforts indispensables, certes. Mais pour elle, il est temps de se poser une question essentielle : « Ces dispositifs ne nous enferment-ils pas parfois dans une posture de dépendance ? À force de vouloir toujours nous protéger, on finit par renforcer l’idée que nous sommes incapables de conquérir notre place », a-t-elle souligné, avant d’ajouter : « Or, l’entrepreneuriat n’est pas un espace de compassion. C’est un champ de bataille économique, un monde impitoyable où il faut savoir se battre, se repositionner, négocier, perdre parfois, mais se relever. »
« Et dans ce monde-là, les femmes africaines n’ont pas à rougir. Car cette capacité à résister, à se battre, elles l’ont dans le sang. Elles l’incarnent depuis des générations. Dans bien des foyers ruraux, c’est la femme qui éduque les enfants, qui prend soin de la communauté. Elles tiennent la maison, le commerce, les traditions et l’avenir », a relevé Mme Kouyaté AHOUA. Poursuivant, elle a indiqué que « cette force, mentale, résiliente, profonde, nous devons l’assumer et la faire rayonner dans l’économie formelle. Arrêtons de réclamer des places. Prenons-les. Gagnons-les. Comme l’ont fait des femmes présidentes, des dirigeantes visionnaires, des entrepreneures de haut niveau. Elles ne sont pas excusées d’exister : elles se sont imposées par la compétence, l’endurance et la vision. »
À cette tribune de Dakar, la promotrice du Gala des PME a soutenu que le rôle de l’entrepreneuriat féminin dans la réduction des inégalités économiques ne doit plus se limiter à l’inclusion assistée. Il doit devenir un levier de transformation économique réelle, porté par des femmes solides, stratégiques, déterminées, et prêtes à livrer le même combat que les hommes. « Oui à l’accompagnement. Oui à la sororité. Mais surtout oui à la combativité. Car le monde de demain appartiendra à celles qui auront osé se lever sans attendre la permission », a-t-elle conclu.


















