Abidjan, le 15 mai 2025 – L’investissement dans la nutrition est un engagement audacieux en faveur de la santé et du potentiel du capital humain, a souligné avec insistance le Vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, le jeudi 15 mai 2025, au prestigieux Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan, en présence des représentants des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, des fondations philanthropiques, des organisations internationales ainsi que de la société civile.
Il présidait, au nom du Président de la République, Alassane Ouattara, la cérémonie officielle d’inauguration de la table ronde dédiée au financement du Plan national multisectoriel de Nutrition (PNMN 2024-2027), dont le coût s’élève à 204,658 milliards FCFA, avec un engagement financier de l’État ivoirien à hauteur de 31 milliards FCFA.

« Le besoin de financement complémentaire se chiffre à 173,959 milliards FCFA, soit près de 300 millions de dollars, que nous espérons mobiliser avec le soutien de nos partenaires. Chers partenaires, le financement de la nutrition n’est pas une charge, mais un investissement stratégique. C’est un pari sur la santé et le potentiel du capital humain. En contribuant au financement du plan national multisectoriel de nutrition, vous investissez non seulement dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui, mais surtout dans celle de demain, qui sera plus robuste, plus dynamique et plus prospère », a plaidé Tiémoko Meyliet Koné.
Le Vice-Président a également réaffirmé la détermination de la Côte d’Ivoire à éradiquer toutes les formes de malnutrition d’ici 2030 grâce à une mise en œuvre rigoureuse de son Plan multisectoriel de nutrition : « La malnutrition constitue un défi majeur. Elle touche toutes les couches de la société, en particulier les enfants, les femmes et les communautés vulnérables, sous diverses formes : carences en micronutriments, surpoids, obésité et pathologies chroniques liées à l’alimentation. Face à l’urgence mondiale, la Côte d’Ivoire a opté pour l’action depuis 2011. Sous l’autorité du Président de la République, Alassane Ouattara, la nutrition a été élevée au rang de priorité nationale. »




À ce titre, a-t-il poursuivi, le pays a adhéré au Mouvement mondial de santé, affirmant ainsi sa volonté de coopérer avec d’autres États, des institutions internationales et des acteurs locaux pour lutter efficacement contre la malnutrition : « Cette adhésion s’est concrétisée par la création d’un Conseil national pour la nutrition, directement rattaché à la Présidence de la République, ainsi que par le renforcement du cadre institutionnel, législatif et surtout réglementaire. Elle s’est également traduite par l’intégration effective de la nutrition dans les Plans nationaux de développement dès 2016, et par l’adoption d’un premier Plan multisectoriel de nutrition pour la période 2016-2020. »
Grâce aux efforts conjugués du gouvernement, des partenaires et des communautés elles-mêmes, s’est félicité Tiémoko Meyliet Koné, l’état nutritionnel des enfants et des femmes s’est amélioré, avec un accent sur la satisfaction des besoins en matière d’alimentation, de santé, d’accès à l’eau potable, de protection sociale, d’éducation et d’hygiène. Non sans noter les défis importants à relever, notamment la réduction de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, la diminution du retard de croissance chez les enfants de moins de 5 ans, le renforcement de la pratique de l’allaitement maternel jusqu’à l’âge de 24 mois, ainsi que la réduction du surpoids au sein de la population.
« Le plan multisectoriel de nutrition 2024-2027 a donc été conçu pour répondre à ces priorités, tenant compte des enseignements tirés du plan 2016-2020 et des résultats de la phase transitoire menée de 2021 à 2023. L’objectif fondamental est de garantir à l’ensemble de la population un statut nutritionnel optimal afin d’améliorer le bien-être collectif, de développer le capital humain et de soutenir durablement une croissance inclusive », a-t-il conclu.


















