La souveraineté financière au Sahel prend une nouvelle dimension avec l’accélération du lancement de la Banque d’investissement par l’Agence d’Expertise Sahelienne (AES). Cet ambitieux projet vise à renforcer l’indépendance économique de la région en fournissant des ressources et des outils financiers adaptés aux besoins locaux.
Grâce à cette initiative, l’AES espère stimuler le développement socio-économique, encourager les investissements internes et externes, et promouvoir une croissance durable. En mettant en place une infrastructure financière solide, l’AES souhaite faciliter l’accès au crédit, soutenir les petites et moyennes entreprises, et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des habitants du Sahel.
Les ministres de l’Économie et des Finances des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis à Bamako le vendredi 23 mai 2025 pour valider les conclusions des experts de l’Alliance sur divers sujets économiques et financiers. Cette rencontre stratégique s’est tenue sous la présidence du Premier ministre du Mali, avec la participation de son homologue du Niger, qui supervise également le portefeuille de l’Économie et des Finances dans son pays. La session a été marquée par un progrès significatif concernant la création de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES). Grâce aux discussions fructueuses, une décision cruciale a été prise : le capital initial de la Banque sera débloqué d’ici le 30 septembre 2025, marquant une étape importante avant la convocation de l’Assemblée générale constitutive. Par ailleurs, le montant restant du capital social devra être libéré d’ici la fin de l’année 2028. Cette initiative ambitieuse vise à renforcer la coopération économique régionale et à stimuler le développement des États du Sahel.
La question concernant l’emplacement du siège social de cette banque, ainsi que divers autres aspects stratégiques, sera présentée pour approbation aux chefs d’État de l’Alliance Économique Stratégique (AES). Alousséni Sanou, qui est le ministre malien de l’Économie et des Finances, a mis en exergue que la Banque de l’Infrastructure et du Développement de l’AES (BCID-AES) représente bien plus qu’une simple entité bancaire. Il la considère comme un pilier fondamental dédié à renforcer la souveraineté financière et favoriser le développement au sein de l’AES. Sanou a également expliqué que la BCID se concentrera sur le financement de secteurs cruciaux tels que l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et l’éducation, ce qui représente un véritable espoir fondé sur la solidarité entre les pays membres de l’AES.
« Avec une population de 78 millions d’habitants, dont 75 % de jeunes, l’AES dispose d’un potentiel énorme », a souligné Dr Aboubakar Nacanabo, ministre burkinabè de l’Économie et des Finances. D’après lui, cette banque confédérale représente un levier d’espoir pour impulser le développement de l’espace AES.
Lors de cette rencontre à Bamako, les ministres ont approuvé le projet de texte portant création de la Banque Confédérale et sa feuille de route. Il a été décidé que le texte de création serait intégré comme protocole additionnel.
De plus, les experts ont été chargés d’accélérer la finalisation des termes de référence pour l’élaboration du plan stratégique 2026-2028, des politiques, des manuels de procédures et du système d’information de la banque.
Source : Mali web
