Le Sénat nigérian se trouve actuellement plongé dans une sombre affaire d’harcèlement sexuel qui défraie la chronique et met en lumière les dynamiques complexes de pouvoir au sein de cette institution cruciale. La Sénatrice de l’Etat de Kogi Central, Natasha Akpoti-Uduaghan, a porté des accusations lourdes et graves contre le Président du Sénat, Godswill Akpabio, accusant ce dernier d’harcèlement sexuel, ce qui a entraîné une série de retombées politiques et personnelles significatives. Suite à ses déclarations, l’entrée à cette institution lui a été interdite après avoir fait face à une suspension disciplinaire. Elle décrie cette action comme une cabale orchestrée contre elle.

En effet, le convoi de Natasha Akpoti-Uduaghan a été bloqué à l’entrée de l’Assemblée nationale à Abuja par un barrage de sécurité. Ceci marque un épisode tendu et révélateur du bras de fer opposant cette élue du Kogi Central au Président du Sénat, Godswill Akpakpio. Natasha Akpoti-Uduaghan, firme et déterminée, maintient fermement ses accusations de harcèlement sexuel, tandis que Godswill Akpakpio nie avec véhémence ces accusations qu’il qualifie d’infondées.
Conformément aux tensions croissantes, la représentante du Kogi Central a été frappée d’une suspension de six mois. Cette sanction a été justifiée par ce que les autorités ont qualifié de comportement « indiscipliné et perturbateur » lors d’une session législative. Cependant, Mme Akpoti-Uduaghan attribue cette pénalité à une vengeance politique orchestrée par le président du Sénat lui-même. Quelques jours après sa suspension, cette élue de 45 ans a exprimé son indignation en déclarant publiquement que « le président du Sénat dirige cette institution comme un dictateur et non comme un démocrate », soulignant un manque supposé de liberté de parole et d’expression au sein du Sénat et affirmant que quiconque ose défier le président fait face à de sévères représailles.
Une lueur d’espoir est apparue lorsque la Haute Cour fédérale a jugé la sanction imposée excessive et a ordonné le 4 juillet sa réadmission au Sénat. Espérant poursuivre son travail parlementaire, Mme Akpoti-Uduaghan a tenté de reprendre ses fonctions le 22 juillet. Cependant, elle s’est vue à nouveau obstruer son accès par un dispositif de policiers qui, sur ordre direct de la présidence du Sénat, lui ont interdit l’entrée. Pour le président du Sénat, Godswill Akpakpio, sa suspension demeure active jusqu’en septembre 2025, et il insiste sur le fait que les décisions internes du Sénat ne peuvent être contestées par aucune autorité judiciaire extérieure.
Devant les grilles fermées du Parlement nigérian, Mme Akpoti-Uduaghan a proclamé avec conviction : « Akpabio ne peut pas être plus important que la Constitution nigériane. » Son combat pour la justice et la transparence continue, alors qu’elle envisage de recourir aux voies judiciaires pour obtenir réparation et faire valoir ses droits en tant que sénatrice élue. Ce conflit soulève des questions sur le respect des droits constitutionnels et la séparation des pouvoirs au Nigeria, mettant en lumière les multiples défis auxquelles cette nation doit faire face dans sa quête de maturité démocratique et de justice sociale.



















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