En prélude aux échéances électorales de 2025, l’ONG United for Peace Against Conflicts International (Ufpaci) a organisé, ce samedi 18 octobre 2025, une conférence de haut niveau à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé. Placée sous le thème évocateur “Des bulletins, pas des armes !”, cette rencontre a mobilisé une forte assistance, majoritairement composée de jeunes et d’étudiants, tous décidés à s’engager pour des élections apaisées et responsables.
Le dialogue, socle de la démocratie
Ouvrant les travaux, le président de l’Ufpaci, James Offuh, a rappelé avec force que le dialogue demeure l’instrument le plus puissant pour prévenir les crises.

> “Le dialogue doit prendre racine dès nos établissements scolaires et s’étendre à toutes les sphères de la société. C’est une compétence essentielle pour construire la paix et la cohésion nationale”, a-t-il déclaré.
Il a insisté sur la mission de l’Ufpaci, créée en 2012 après la crise post-électorale ivoirienne : former les jeunes au leadership, à la communication et à la gestion pacifique des conflits, afin de s’attaquer aux racines de la haine, des discriminations et des violences.
Appel à la responsabilité des acteurs politiques
Dans son intervention, M. Offuh a lancé un appel solennel à la classe politique :
> “La démocratie ne doit pas être synonyme de violence, mais de célébration. Aucun vote ne mérite qu’une vie humaine soit sacrifiée.”
Il a exhorté les leaders politiques à privilégier le dialogue comme unique voie pour surmonter les tensions qui entourent les élections.
La jeunesse, moteur de la paix
Le président de l’ONG Asma, Bakary Soro, a également encouragé les jeunes à s’investir dans des actions de sensibilisation.
> “La jeunesse est la locomotive de l’avenir. Elle doit s’instruire, se mobiliser autour des valeurs de démocratie, de droits de l’homme et de citoyenneté”, a-t-il affirmé.
Pour lui, il est impératif que chaque citoyen prenne pleinement sa part de responsabilité pour garantir des élections apaisées.
Femmes et conflits : un témoignage poignant
Présidente de l’ONG Femmes, Veuves d’Afrique, Mme Nathan Nkechi Umechuruba a livré un témoignage émouvant sur les conséquences des conflits sur les femmes et les enfants.
> “Les guerres brisent les familles. Les femmes se retrouvent seules, les enfants orphelins. J’ai perdu mon père à huit mois, et cette douleur ne m’a jamais quittée”, a-t-elle confié.
Elle a souligné le rôle primordial des femmes dans la consolidation de la paix, grâce à leur capacité d’écoute et d’apaisement.
Une jeunesse déterminée et engagée
Parmi les participants, l’étudiant Kouamé Amani Wilfrid a salué la qualité des échanges :
> “Le conférencier nous a appris que le dialogue vise à comprendre l’autre, contrairement au débat qui cherche à s’imposer. Il est essentiel de préserver l’unité et de combattre les fausses informations.”
La cérémonie s’est clôturée par la remise d’attestations de participation, symbole de l’engagement de la jeunesse à défendre la paix et la démocratie.
Par cette initiative, l’Ufpaci et ses partenaires réaffirment leur volonté de faire de l’élection présidentielle de 2025 un moment de maturité démocratique, loin des violences et des divisions. La jeunesse ivoirienne, au cœur de cet élan, est appelée à devenir le fer de lance d’un processus électoral exemplaire, marqué par la responsabilité, le civisme et le dialogue.
Noe Paker


















